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Vote retiré pour les personnes en situation de handicap intellectuel

Une modification législative révèle une inégalité de traitement pour les personnes sous tutelle, suscitant l'indignation des associations

Une modification récente de la loi électorale en Belgique soulève des inquiétudes parmi les associations de défense des personnes en situation de handicap intellectuel. En vertu de ce changement, ces personnes, lorsqu'elles sont placées sous tutelle, risquent de perdre leur droit de vote, une mesure jugée injuste et discriminatoire.

Contexte et Changements Législatifs

Auparavant, les juges de paix belges avaient le pouvoir de retirer le droit de vote des personnes sous tutelle, mais cette décision n'était pas systématiquement prise en compte dans leur évaluation. Désormais, une nouvelle case a été ajoutée à la check-list légale que les juges doivent remplir. Cette quinzième case exige des juges qu'ils évaluent systématiquement la capacité des personnes sous tutelle à exercer leurs droits politiques.

Réactions et Conséquences

Cette modification, introduite par le ministre de la Justice Paul van Tigchelt et la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden, vise à instaurer une cohérence et une égalité de traitement. Cependant, elle a été fortement critiquée par Unia, le centre pour l'égalité des chances, qui craint que les juges de paix ne cochent systématiquement toutes les cases, entraînant ainsi une privation systématique des droits politiques pour les personnes en situation de handicap intellectuel.

Position des Autorités

Karine Lalieux, ministre fédérale en charge des personnes en situation de handicap, reconnaît l'existence d'un problème lié à cette modification législative. Malgré cela, elle admet qu'il est désormais trop tard pour corriger cette "faute".

 

Cette situation met en lumière la nécessité de réévaluer les politiques et pratiques concernant les droits des personnes en situation de handicap, en particulier celles placées sous tutelle. Il est crucial de trouver un équilibre entre la protection juridique et le respect des droits fondamentaux, notamment le droit de vote.