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Lettre ouverte aux responsables des transports en commun wallon

Oui, l’adaptation des transports en commun aux personnes handicapées n’est pas une utopie !

Nous revenons d’un week-end à Paris. En 3 jours, entre le 8 et le 10 avril dernier, mon épouse Bernadette et moi-même, nous avons effectué 9 trajets en bus sur une demi-douzaine de lignes différentes. Tout s’est très bien passé ! A chaque fois que nous nous sommes présentés à un arrêt, nous avons pu monter dans le bus et en descendre à l’arrêt prévu. Les seuls « échecs » s’expliquent par l’affluence : faute d’espace disponible à l’intérieur du véhicule, il nous a fallu prendre le bus suivant, pas plus de 3 minutes d’attente supplémentaires.

Précisons que mon épouse se déplace en chaise roulante et que je suis aveugle.

Tout d’abord, à Paris, les conducteurs d’autobus prennent soin d’arrêter leur véhicule pile le long du trottoir. Voilà une précaution que tous les usagers apprécient, qu’ils soient à mobilité réduite ou non… De plus, pour les « chaisards », tout est prévu :

Lorsqu’un utilisateur de chaise roulante fait signe, le bus s’arrête sans ouvrir ses portes. Le chauffeur commande le déploiement de la lame automatique placée sous la porte centrale. Lorsqu’elle est posée sur le trottoir, la porte avant et la porte centrale s’ouvrent pour faire entrer et descendre les passagers. Quand ceux qui voulaient sortir ont quitté le véhicule, il suffit d’y monter et de prendre place à l’endroit prévu (logo « chaise roulante », dos à la marche. Il faut parfois expliquer aux passagers que cet endroit permet aux chaisards de voyager en sécurité. Mais monter ou descendre du bus est vraiment un jeu d’enfant : guère plus de 5 secondes pour déployer la lame...


De plus, les arrêts sont, sur la plupart des lignes, annoncés oralement par haut-parleurs. Ces annonces sont adaptées en cas de changement d’itinéraire, par exemple lors des déviations consécutives au marathon de Paris qui se courait ce dimanche 10 avril.

Cela semble si simple d’adapter les transports publics aux personnes à mobilité réduite ! Nous venons de le constater dans la Ville Lumière ; nous l’avons aussi constaté à Berlin l’an passé… En tout cas, si les Parisiens et les Berlinois le font, pourquoi pas les Wallons ?

Gérard Silvestre