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Le gouvernement français veut accélérer la mise en accessibilité

Le gouvernement veut avancer le délai de 2015 fixé par la Loi Handicap pour enfin rendre la ville et les transports accessibles pour tous.

La première étape est d'exiger un diagnostique d'accessibilité des établissements pour 2008.

Selon le ministre en charge de la solidarité, Xavier Bertrand, "2015 n'a pas de sens"

"On ne peut pas continuer à accepter que des personnes handicapées n'aient pas accès à l'ensemble" des établissements ouverts au public, dit-il, annonçant qu'il réunirait à la rentrée, aux côtés de la secrétaire d'Etat Valérie Létard, élus, associations et ministères concernés, pour travailler sur le dossier et fixer un nouveau délai.

Le travail d'accessibilité confié par le chef de l'Etat au ministre touche tant l'accès aux transports publics, aux établissements culturels et sportifs.

D'ores et déjà, le ministre a demandé aux établissements de rendre un diagnostic d'accessibilité d'ici à fin 2008, soit trois ans avant le délai qui leur était imparti.

Début juillet, la commission des affaires sociales du Sénat a dressé un bilan "en demi-teinte" de la loi Handicap, l'accessibilité, avec l'emploi, étant pointés parmi les domaines les plus en retard.

Les sénateurs jugeaient notamment le délai de 2011 trop long pour effectuer un diagnostique.

L'accélération du processus est accueillie avec prudence par l'Association des paralysés de France (APF). "Cela me semble difficile, mais j'ai envie de dire +chiche+", affirme à l'AFP son président, Jean-Marie Barbier.

Mais il ajoute qu'il faudrait déjà que paraissent tous les décrets d'application de la loi 2005, comme celui qui concerne l'accessibilité des lieux de travail, toujours en attente, et il évoque le retard pris par la mise en place des Commissions communales d'accessibilité.

Il regrette également que "les petits commerces" ne soient plus soumis aux visites de conformité", une modification "introduite sans concertation", selon lui.