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Election 2024, programme PS : Reconnaissance handicap et aides

7.1.3. Des allocations en phase avec le coût réel de la vie

1.3.     Des allocations en phase avec le coût réel de la vie

 Lorsque l’emploi n’est pas possible, les personnes en situation de handicap doivent pouvoir disposer d’un revenu de remplacement décent qui leur permette de vivre dignement.

Le PS propose de :

  • Augmenter les allocations destinées aux personnes en situation de handicap pour les aligner sur un montant qui tend à atteindre 110% du seuil de pauvreté (voir le chapitre relatif aux protections sociales)
  • Automatiser les droits dérivés des allocations des personnes en situation de handicap. Chaque type d’aide doit pouvoir répondre à un besoin et permettre d’assumer les coûts et surcoûts du handicap pour mener une vie digne et participative : se loger, se chauffer, se déplacer, manger sainement avec le maximum d’autonomie pour la personne en situation de handicap
  • Revoir le plafond de l’immunisation des revenus perçus lors d’une incapacité de travail dans le calcul de l’allocation de remplacement de revenus (ARR) et de l’allocation d’intégration (AI)
  • Intégrer l’allocation de remplacement des revenus (ARR) au sein de la sécurité sociale. Il n’est plus justifié de maintenir deux systèmes d’indemnisation différents selon que l’invalidité ou le handicap survient avant ou pendant la carrière professionnelle. Le risque de handicap est un risque sociétal qui doit pouvoir être pris en charge par la sécurité sociale. Dans ce système de gestion unique souhaité, la réhabilitation au travail des malades de longue durée et des personnes en situation de handicap devra tenir compte des spécificités de chacun des travailleurs et ne pas être pénalisée au vu du caractère permanent du handicap. La Belgique est un des derniers pays à maintenir une barrière aussi rigide entre les personnes en situation de handicap et la sécurité sociale
  • Supprimer le statut de cohabitant afin de prendre en compte les nouveaux modes de vie et nouvelles formes d’habitat (colocataires avec ou sans lien de parenté et/ou affectif, habitat groupé, logement intergénérationnel, etc.) et ne plus pénaliser la solidarité informelle intrafamiliale ou citoyenne (voir le chapitre relatif aux protections sociales)
  • Supprimer progressivement la limite d’âge fixée à 65 ans pour la reconnaissance du handicap comme condition d’octroi des aides matérielles (dont les aménagements du domicile) en Wallonie. Il faut pouvoir phaser et programmer la mise en œuvre de la mesure et l’octroyer prioritairement aux personnes qui sont les plus exposées à la perte d’autonomie
  • Permettre à chacun d’obtenir les conseils gratuits d’un ergothérapeute pour aménager son domicile de façon adéquate
  • Revoir le budget d’assistance personnelle (BAP). Au lieu d’un budget alloué à la personne, il faut pouvoir mettre en place des prestations délivrées par des services collectifs subventionnés. Il s’agit d’octroyer un droit de tirage à chaque personne pour bénéficier de ces services collectifs. Les services d’aides aux familles et aux ainés (SAFA) et les centres de coordination et de soins à domicile, par leur expertise, sont les plus indiqués, après adaptation de la réglementation qui leur est applicable, pour exécuter ce type de prestations. En effet, pour l’instant, les personnes ayant droit à ces budgets d’assistance personnelle en Wallonie ont essentiellement recours à des prestataires indépendants ou à des agences intérim pour toute une série de tâches quotidiennes leur permettant d’être plus autonomes : les conduire à des rendez-vous, les aider à se déplacer, etc. Le système actuel ne garantit pas un service de qualité adapté aux besoins spécifiques de ce public
  • Améliorer, dans la procédure de reconnaissance d’une situation de handicap chez une personne, la grille d’analyse évaluant le handicap et l’autonomie de la personne. En Belgique, seul la Direction générale Personnes handicapées du Service public fédéral (SPF) Sécurité sociale peut octroyer une reconnaissance du handicap. La procédure d’évaluation envisage trois piliers : les conséquences physiques ou mentales du handicap (la reconnaissance médicale du handicap), son influence sur les activités quotidiennes et l’autonomie de la personne et ses conséquences pour la famille. Il faut revoir les critères donnant droit à ces allocations et poursuivre le déploiement des évaluations multidisciplinaires du handicap. Ces évaluations intègrent pleinement des professionnels du social, au sein des centres de reconnaissance du handicap. 

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