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Des collectivités locales financent les équipements nécessaires à l’obtention du Label

En l'absence d'aide financière au niveau national, certains départements français subventionnent l'équipement spécifiquement destiné aux personnes handicapées nécessaire à l'obtention du label "Tourisme et handicap".

En France, les personnes handicapées peuvent profiter des vacances en se rendant dans l'un des 1.844 établissements labellisés "Tourisme et handicap" et proposant des services et des locaux adaptés aux besoins spécifiques des personnes moins valides.

Ces musées, gîtes et activités sportives sont conçus pour être accessibles à tous : rampes d'accès pour les visiteurs en fauteuil, parcours podo-tactile pour les personnes malvoyantes ou aveugles, ou encore alarmes lumineuses pour les personnes ayant une déficience auditive.

Créé en 2001, le label "Tourisme et handicap" se décline en quatre volets, selon le ou les handicaps auxquels les structures sont adaptées : handicap moteur, visuel, auditif ou mental.

Mais pour les gérants d'établissements touristiques, le coût est souvent le principal obstacle à l'aménagement d'équipements adaptés. En l'absence d'aide financière au niveau national, certains départements subventionnent eux-même l'équipement nécessaire.

Par exemple, à Malo-les-Bains, près de Dunkerque, le conseil général du Nord a permis aux personnes à mobilité réduite de profiter des joies de la plage en finançant des "tiralos", sorte de fauteuils des sables à roues larges, et des "vélo'pouss", qui installent la personne handicapée à l'avant d'un vélo. Ces appareils coûtent respectivement quelque 1.400 euros et 2.000 euros. Sans eux, la plage, "c'est galère", raconte Jean-François Lefrêne, handicapé moteur et représentant de l'Association des paralysés de France (APF). "Il faut avoir des amis costauds pour nous porter car les fauteuils ne roulent pas sur le sable. Là (avec un "tiralo), on peut facilement aller sur la plage et dans l'eau, c'est plus agréable."

Toutefois, dans le Nord, qui compte 96 structures labellisées, les subventions "vont rarement au-delà de 15% de l'investissement total", estime Marc Blandin, dont le gîte est labellisé pour les personnes ayant un handicap moteur ou mental depuis 2006.